Trouver l'équilibre dans son couple + chronique Altern'mamans

Trouver l'équilibre dans son couple

Mes astuces pour faire de votre couple une force.

Bonjour, vous êtes sur Alter’NantesFM, c’est Cathy pour le dernier épisode de l’émission Altern’mamans : retrouvez votre équilibre, que j’anime depuis une saison. 

C’est passé tellement vite ! Et pour clôturer cette saison et mon aventure ici (pour cette année en tout cas, qui sait, peut-être que je reviendrai !), j’ai envie de vous rappeler que vous n’êtes pas seule !

J’ai envie de mettre à l’honneur ces hommes qui nous soutiennent.

Je parle essentiellement aux femmes dans cette émission, même si les hommes peuvent se reconnaître. Mais aujourd’hui, j’ai envie de parler d’eux, des hommes, des papas, de ceux qui sont prêts de vous, parfois prêts à tout, proches de vous, les maladroits, les égoïstes, les gentils, les tendres, les ours, bref, appelez-les comme vous voulez, vous l’aurez compris, les hommes sont tous aussi différents les uns que les autres et tout aussi imparfaits que nous mais ils ont l’ambition aujourd’hui de vouloir nous aider, d’essayer de faire du mieux qu’ils peuvent parfois sans savoir comment faire. 

Et c’est bien souvent ce qu’on leur reproche. Il y a encore pas mal de progrès à faire dans ce domaine ! Voyons ça de plus près.

La charge mentale

On en a un peu parlé dans l’interview que j’ai donnée à Amandine dans son émission STOP, il y a quelques années, est sortie une BD d’Emma sur la charge mentale et j’ai envie de partir de ce constat : les femmes portent une charge mentale et cognitive. Est ce que vous avez déjà entendu ces phrases : “T’avais qu’à demander !”, “Ben je savais pas où ça se rangeait…”, “On mange quoi ce soir ?” ? Dans quel état ça vous met ? Moi personnellement, ça m’agace parfois profondément. Pourquoi ? Et bien parce qu’on a le sentiment, nous les femmes, de devoir penser à tout, tout retenir, tout anticiper, gérer l’intendance, les rendez-vous, les corvées, tous les petits riens et les grandes choses qui font que le foyer tourne rond… Bref, on a le sentiment désagréable qu’en contre partie, les hommes ne prennent pas leur responsabilité dans ce domaine voire qu’ils n’essayent même pas et préfèrent rester sur leur canapé à jouer à leurs jeux vidéos ou à regarder le foot ! 

Alors, est-ce une fatalité ? Est ce que tous les hommes préfèrent le foot à faire la vaisselle ? Est ce qu’on peut faire changer les mentalités ? Où est ce qu’on a du pouvoir nous les femmes sur ce quotidien ? Est ce qu’on peut compter sur leur soutien ? 

 

Dans une première partie, je vais essayer de changer les mentalités en vous donnant notamment 3 conseils. 

L’idée ici est d’abord de voir si les hommes et les femmes sont capables de faire autrement. Tout le monde a un rôle à jouer. Et après, comme je n’ai pas de pouvoir sur les histoires personnelles et individuelles, je ne pourrai pas répondre à tous les besoins dans cet épisode bien sûr ! Donc ça reste des conseils relativement larges !

 

Les hommes viennent de Mars, et les femmes de Venus

 

A mon sens, les hommes et les femmes doivent changer 3 choses : les hommes doivent prendre leurs responsabilités, prendre davantage d’initiatives et prendre de nouvelles habitudes. Tandis que les femmes doivent savoir demander plus d’aide, déléguer et faire confiance. 

Il y a un juste milieu dans tout ça. Un moyen pour que l’homme qui vient de mars et la femme de vénus, comme disait John Gray, soient en juste équilibre. C’est-à-dire qu’il y ait plus de fluidité et de simplicité dans les échanges et le partage des tâches. Est-ce trop demander ? Je ne crois pas. Je pense qu’on peut tous toujours faire mieux. 

L’Histoire nous a montré que les mentalités ont déjà évolué. Les hommes sont quand même beaucoup plus sensibilisés qu’à une époque ! Les jeunes papas se mettent d’ailleurs pas mal la pression pour être à la hauteur ! Ce sont d’ailleurs souvent eux qui sont en burn-out parental. 

Les femmes ont récemment gagné des droits qui ne leur avaient même pas été donnés. Comme exemple, je peux vous citer le droit accordé aux femmes mariées d’exercer une profession sans l’autorisation de leur mari en 1965 ! Ça parait fou. Pendant longtemps, on a fait croire que la puissance était uniquement masculine, paternelle et que la maternité était quelque chose d’handicapant et de dévalorisant. On a des restes de ça quand on voit la discrimination à l’embauche avec la fameuse question : avez-vous des enfants ?  

La réalité, c’est que, Emma l’explique aussi dans sa BD, “les femmes ne naissent pas avec une passion dévorante pour le rangement de table et les hommes ne naissent pas avec un désintérêt total pour les choses qui trainent”*. Par contre, nous sommes tous nés dans une société où le patriarcat s’est imposé pendant trop longtemps. Il n’a pas toujours existé ! Les hommes d’aujourd’hui sont nés avec l’injonction qu’ils doivent assurer la sécurité financière du foyer tandis que la femme assure l’intendance et la sécurité affective. Chacun a un rôle prédéfini et chacun s’est adapté à ce qu’on attendait de lui. Ce que la société attendait de lui. Ce que les ancêtres attendaient de lui. 

Mais dans la vie, ça ne peut pas être si binaire et on ne peut pas passer son temps à répondre aux attentes des autres et à en oublier ses propres besoins et désirs. Le premier conseil que je veux vous donner : j’invite chacun à redéfinir sa place. Mais comment fait-on quand les repères sont chamboulés ? Comment on fait quand on sait qu’en peu de temps, les femmes se sont mises à travailler et ont aussi le droit de choisir si elles veulent un enfant ou non, et de quelle manière aussi : on a plus besoin nécessairement d’un homme pour ça. 

Le père se métamorphose aussi. Il est plus présent dans le quotidien, plus présent pour partager des moments avec ses enfants, pour les accompagner aux activités, plus soutenant. 

En fait, il n’est pas facile de savoir comment s’y prendre. Parce qu’on a pas nécessairement eu de modèle. Ce n’est pas une raison bien entendu mais la réalité, c’est que c’est à nous de nous demander : Qu’est ce qu’un père et qu’est ce qu’une mère aujourd’hui ? Posez-vous ces questions d’ailleurs : quel père et quelle mère je veux être ? A quoi je veux que ma vie de famille ressemble ? Est ce que je veux faire comme j’ai appris, qu’est ce que je retiens de ce que j’ai appris, est ce que ça me parait cohérent ? Forts de ces changements, de cette évolution, c’est à nous de reprendre le pouvoir et de définir notre place. Sans en faire trop ni pas assez. 

Ces dernières décennies et encore aujourd’hui, les femmes ont l’avantage d’avoir vu les femmes avant elles se battre et se défendre pour leurs droits. C’est un message fort qui leur a été transmis ! Le risque dans tout ça, à mon sens, c’est d’une part, de voir l’homme comme incapable de prendre ses responsabilités et comme celui dont il faut se méfier. Et d’autre part, de jouer à la femme forte, qui prend tout en charge. 

Les hommes ont vu la même chose : ils ont vu les femmes récupérer leurs droits. Et l’hypothèse que je fais c’est qu’ils se sont demandés : mais elle est où ma place du coup ? Le risque c’est de ne pas la prendre sa place, et de simplement ne pas s’impliquer. 

La bonne nouvelle c’est qu’il y a une place à prendre. Et ok j’ai parlé de risques mais ce qu’il y a de beau dans ces changements, c’est qu’on peut sortir du piège et qu’on peut créer nos propres repères et ceux de nos enfants. Car l’enjeu il est là aussi : qu’est ce qu’on veut transmettre à nos enfants ? Il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui l’ont compris, heureusement. 

 

Mon conseil numéro 2 : N’ayons pas peur des changements. On dirait un discours de politicien :-) mais la vérité c’est que les choses évoluent, la vie est mouvement, la Terre tourne, l’Homme avec un grand H grandit, évolue, apprend… Il peut donc aussi désapprendre pour réapprendre. Donc dire “c’est pas ma faute, j’ai pas appris”, ça ne marche pas hein ! 

Ce qui fonctionne par contre, c'est notre capacité à nous adapter. Si l’Homme préhistorique est devenu l’Homme qu'il est aujourd’hui, ça doit donc vouloir dire que nous sommes bel et bien capables de nous adapter ! Nous avons tous une capacité de résilience : c’est la capacité à surmonter les épreuves. 

J’en viens à mon conseil numéro 3 : L’épreuve d’aujourd’hui est de nous adapter à la société actuelle. MAIS nous adapter, attention, ça veut dire retrouver sa nature profonde ! Pas nous adapter aux autres ou à ce que les autres attendent de nous mais à nous-mêmes. Nous adapter à nous-mêmes, c’est par exemple se demander : est-ce que quand je demande à mes enfants de terminer leur assiette et que ça se fait dans les cris, je le fais pour leur bien ou parce que moi j’ai été élevé comme ça, à la dure ? Est ce que je le fais pour rester la personne forte qu’on m’a invité à devenir ? Qu’est ce que ça m’a apporté d’ailleurs ? Un autre exemple : Est ce que quand j’attends que l’autre me dise quoi faire à manger le soir, j’attends parce que j’imagine que l’autre sait forcément mieux que moi, ou j’attends parce que j’ai peur de me faire enguirlander parce que je n’ai pas fait ce qu'il faut ou parce que j’imagine que ce n’est pas mon rôle de savoir ça ? 

C’est un vrai défi de découvrir nos forces et nos atouts et de créer une cohésion, presque d’équipe je dirais ! Car oui, nous sommes une équipe et nous devons nous soutenir mutuellement tout en n’oubliant pas qui nous sommes. Donc les questions à se poser ici c’est plutôt : quelles sont naturellement mes forces ? Quels sont mes atouts dans le couple, dans la famille ? Où est-ce que je suis doué ? Où est-ce que c’est facile pour moi ? Où est ce que j’ai envie de m’améliorer ? 

 

Déjà avec ces premiers conseils, j’espère que vous aurez quelques clés pour changer les mentalités. C’est la première étape à mon sens de ce changement. 

 

Mes astuces pour retrouver l'équilibre dans le couple

 

La première étape est donc de changer les mentalités. Changer de regard sur le couple parental. Changer d’angle de vue sur les rôles de chacun. 

Oui nous avons tous un rôle mais rien n’est figé, rien n’incombe à la femme et à l’homme. C’est à nous de définir nos rôles et c’est ce qu’on a vu dans la première partie. 

 

Dans cette deuxième partie, je souhaite vous donner mes astuces pour retrouver l’équilibre dans le couple parental, ce qui aura un impact sur le couple tout court d’ailleurs ! 

Je l’ai dit en tout début d’émission, l’homme et la femme, tous les deux, doivent changer leur fusil d’épaule. Dans notre société actuelle, pour notre bien-être et pour le bien de nos enfants, il est important de suivre de nouvelles règles.

Ce qui fonctionnait avant ne fonctionne plus. 

Ce qui existait et avait peut-être du sens avant, n’existe plus. 

Pour que les hommes prennent leurs responsabilités, prennent davantage d’initiatives et prennent de nouvelles habitudes. Et pour que les femmes sachent demander plus d’aide, déléguer et faire confiance, nous allons devoir suivre quelques conseils. 

 

A savoir, dans un premier temps, sortir du jeu dans lequel on joue. De sortir des jeux de pouvoir et des jeux psychologiques que nous utilisons tous de façon plus ou moins consciente. Ces jeux nous servent plus à confirmer nos croyances apprises pendant l’enfance (les garçons ça pleure pas ! sois forte !) plutôt qu’à communiquer et échanger sereinement. En général, il s’agit du triangle de Karpman. Alors c’est quoi le triangle de Karpman ? C’est un jeu psychologique, un piège qui empoisonne les relations. Ce modèle permet de comprendre la façon dont une relation dysfonctionne. Pour faire rapide, dans ce triangle, chacun des interlocuteurs peut adopter, à tour de rôle, un des trois rôles du triangle : la victime, le persécuteur ou le sauveur. C’est un scénario très inconscient et qui peut durer toute la vie si on n'y prend pas garde. Si un des protagonistes adopte un rôle, les réactions se déclenchent automatiquement. Nous nous sommes tous retrouvés dans ces rôles, ça en devient naturel et automatique en fait. 

Sauf que pour adopter une relation plus équilibrée, nous devons d’abord prendre conscience de ces comportements. 

Tout d’abord, observons nos comportements, nos pensées et nos dialogues. Vous allez ainsi repérer consciemment le jeu. A partir de là, et seulement de là, vous pouvez y renoncer. Exemple : si je vois que je suis en train de jouer à la victime, et que je décide de ne plus y jouer, quel comportement puis-je adopter à la place ? 

Là où on a du pouvoir, où nous sommes responsables, c’est sur notre façon de nous exprimer et en face, chez l’interlocuteur, c’est sur sa façon de réagir. Ce qui veut dire : être clair sur ce qu’on souhaite, ce qu’on veut et ce qu’on refuse et en face, s’accorder le droit d’accepter ou de refuser. Chacun est libre de ses choix !

Concrètement, ça veut dire quoi ? Par exemple, essayons de :

  • faire des demandes directes, sans détour, et dire ce que l’on veut 
  • éviter les sous entendus qui sont sujets à interprétations et souvent à contre-attaque (au lieu de dire “super, encore une fois la vaisselle n’est pas faite, qui va se la coltiner ?”, dire “peux-tu faire la vaisselle ce soir ?” sans se justifier. 
  • Savoir reconnaître ses torts permet de ne pas se battre, ou perdre de l’énergie à défendre une position. C’est plus simple à condition de :
  • d’éviter les reproches. On a le droit d’exprimer une insatisfaction sans pour autant s’en prendre à l’autre… 
  • éviter de se dévaloriser ou de dévaloriser l’autre…

 

Dans un deuxième temps, et dans la même lignée, il s’agit pour chacun d’entrer dans une relation gagnant/gagnant. Cela implique de prendre conscience que nous ne sommes pas en compétition ! Chacun doit prendre sa part de responsabilité dans le couple, nous ne sommes plus dans les années 20, homme et femme ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. En tous les cas, c’est ce vers quoi on tend ! Parce qu’il y a encore un peu de chemin à faire !

J’ai l’espoir que nous réussissions à communiquer sans interpréter, à nous faire confiance, à demander de l’aide sans attendre d’être en difficulté, à être capable de voir ce que l’autre fait déjà, à nous laisser de l’espace, de la place, à ne pas faire de compromis non plus, à exprimer nos besoins et nos émotions pour exprimer ce que je ressens sans psychologiser l’autre. J’ai l’espoir que nous réussissions à ne pas nous oublier, à profiter des moments de bonheur à deux.

Parce que l’essentiel dans tout cela, c’est de prendre soin de nous, du couple et de l’avenir. L’essentiel est de construire un avenir serein pour nous et pour nos enfants. 

 

 

Pour résumer cet épisode, je rappelle mes 3 premiers conseils pour changer les mentalités : redéfinissez votre juste place sans en faire trop ni pas assez. N’ayez pas peur du changement et réapprenez à vous adapter en n’oubliant pas qui vous êtes et ce dont vous avez envie. Pour cela, je vous invite à sortir du jeu dans lequel on joue et à entrer dans une relation gagnant-gagnant. 

 

Pour conclure, j’espère que cet épisode vous a plu et que vous avez retenu quelques conseils ! 

Pour rappel, j’ai animé, avec celui d’aujourd’hui, 10 épisodes et donné 4 interviews que vous pouvez écouter et réécouter sur le site d’AlterNantesFM. Je suis heureuse d’avoir partagé mon expérience et mes connaissances, d’avoir vécu cette expérience aussi, d’avoir rencontré des personnes formidables, merci Daniel de m’avoir offert cette opportunité, merci Manu d’être aux commandes de cette émission et pour tout le travail que tu fais en OFF. Et merci aux auditeurs pour votre écoute. J’espère que mes conseils vous auront été agréables à écouter et facile à mettre en place dans votre quotidien ! 

 

 

*https://emmaclit.com/2017/05/09/repartition-des-taches-hommes-femmes/