Les 4 syndromes à surveiller après l’arrivée d’un enfant

Vous trouverez dans cet article une brève description des syndromes les plus répandus chez les parents à la suite de l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille.

Grâce à ces descriptions, vous pourrez rapidement faire le point sur les difficultés que vous ou l’un de vos proches rencontrez.

 

Le baby-blues chez la femme

Le baby-blues, aussi appelé syndrome du troisième jour, survient quelques jours après l’accouchement qui a provoqué une chute brutale du taux d’hormones. Il touche une femme sur deux. Ce bouleversement hormonal provoque à son tour des changements d’humeur intempestifs. A la moindre contrariété, les doutes et les pleurs pleuvent sans que l’on s’y attende. Il semblerait que pour ces femmes, les hormones s’amusent à jouer avec leurs émotions. Vous vous sentez :

  • déprimée,
  • fatiguée,
  • tendue,
  • et pleurez sans raison.

Je me souviens de la naissance de mon premier enfant. A mon retour de maternité, je me suis sentie seule, livrée à moi-même. Je voulais porter l’entière responsabilité de ce petit bout d’homme qui venait de naître. Je devais protéger mon bambin de toute menace extérieure !

De mon chat d’abord ! Alors qu’il semblait simplement s’interroger sur les nouvelles odeurs qui envahissaient la maison. Je me surprenais à le regarder de travers et à lui faire un regard de tueuse dès qu’il s’approchait du bébé ! J’avais le sentiment d’être un lion en cage. Je sur-réagissais à la moindre contrariété. Je ressentais une vague d’émotions qui me submergeait (tristesse, doutes, amour inconditionnel…).

De son papa ensuite ! Je ne lui laissais pas vraiment l’occasion de s’occuper de son fils. M’ayant dit qu’il ne “savait pas faire”, je m’étais attribuée la mission de tout gérer et donc de tout faire à sa place. Accentuant ainsi la difficulté à gérer mes émotions. Ensuite, j’ai accepté qu’il fasse différemment de moi.

Au bout d’une bonne semaine, je me suis apaisée et la vie à reprit son cours normalement. Mes émotions surtout! parce que notre vie avait bel et bien changé! Winking smile

Car en effet, le baby-blues ne dure que quelques jours, de 3 à 10 jours en moyenne.

Avec le soutien de l’entourage et du repos, il disparaît rapidement, sans traitement médicamenteux.

Le baby blues chez l’homme

Le baby-blues existe aussi chez les hommes mais plus rarement. Selon une étude américaine parue dans la revue Pediatrics : 5 à 10% des pères en souffriraient.

Chez les hommes, cela est dû au choc émotionnel que l’arrivée d’un enfant suscite chez eux. Ce changement de vie réveille leur doute d’être un bon père. Des symptômes peuvent apparaître, tels que :

  • la mélancolie,
  • l’anxiété,
  • l’irritabilité,
  • la perte d’appétit…

Ce syndrome semble toucher davantage les jeunes pères, entre 20 et 30 ans.

Il peut conduire chez eux plus facilement à une dépression post-partum s’ils ne sont pas entendus et soutenus.

La dépression post-partum

La dépression post-partum peut survenir à tout moment dans les 6 premiers mois après l’accouchement. Elle est plus grave et dure plus longtemps que le baby-blues.

Elle est liée à la transition difficile vers la parentalité.

Ce syndrome ressemble à d’autres formes de dépression et peut présenter des signes tels que :

  • une instabilité de l’humeur,
  • un sentiment de découragement,
  • des troubles du sommeil,
  • une perte de désir sexuel pour son partenaire,
  • des plaintes somatiques, c’est-à-dire que le corps réagit au stress (maux de tête, douleurs abdominales…),
  • des idées suicidaires…

Cependant, certains symptômes sont associés à des pensées négatives au sujet du bébé : la peur irraisonnée et très douloureuse de faire du mal à son bébé. En effet, cela perturbe et bouleverse la nouvelle maman qui culpabilise d’éprouver de tels sentiments. Alors qu’ils sont tout à fait normaux.

La multiplication des rendez-vous chez le pédiatre pour des motifs variés peut être un signe de détresse par exemple.

Le papa ou la maman qui souffre de dépression post-partum a tendance à s’isoler.

Il est donc essentiel pour l’entourage de repérer de tels signaux et d’orienter le parent en souffrance vers :

  • des consultations médico-psychologiques,
  • des psychologues,
  • des hospitalisations conjointes (avec le nouveau-né) y compris dans les cliniques où l’accouchement a eu lieu,
  • des visites à domicile :
    • elles sont effectuées par des puéricultrices, en coordination avec des hôpitaux,
    • comme à l’hôpital, la présence d’une puéricultrice permet d’aider la mère pour les soins du bébé et de lui faire reprendre confiance en elle.
  • des unités parents-enfants : au nombre d’une vingtaine en France, elles accueillent les mères en très grande difficulté à temps plein ou en journée.

La psychose post-partum

La psychose post-partum ou puerpérale est la forme la plus grave de la dépression post-partum. Il s’agit d’une pathologie psychiatrique qui touche environ une femme sur mille.

La psychose post-partum est une affection très sérieuse, qui commence en général quelques jours ou quelques semaines après l’accouchement. Elle est caractérisée par :

  • une anxiété aiguë,
  • de l’agitation,
  • des hallucinations (visuelles, auditives),
  • un état délirant centré sur la relation entre la mère et son enfant,
  • des troubles de l’humeur (dépression ou épisode maniaque),
  • et des idées suicidaires ou meurtrières au sujet du nouveau-né.

Dès l’apparition des premiers symptômes, il est urgent de se faire aider. Tout d’abord, vous pouvez consulter des spécialistes (tels que médecins, psychiatres, psychologues, sages-femmes, puéricultrices, infirmières…). Ils seront aptes à repérer les difficultés et à proposer du soutien. Des médicaments (de type neuroleptiques et anxiolytiques) sont utilisés pour calmer l’angoisse et gérer les symptômes délirants qui peuvent durer plusieurs mois.

Le burn-out parental

On parle aussi d’épuisement parental. Il touche environ 5% des parents.

Le burn-out parental survient à n’importe quel moment de la vie de parent contrairement aux troubles précédents (à la naissance d’un enfant, durant son enfance, à l’adolescence…).

C’est un trouble qui se définit par trois symptômes spécifiques :

  • l’épuisement moral et physique,
  • une distanciation affective avec son enfant,
  • une perte d’efficacité dans son rôle de parent, d’épanouissement et la perception que l’on est un mauvais parent.

Contrairement à la dépression, le burn-out parental est lié à un épuisement lié au rôle parental exclusivement. Le parent en burn-out peut par ailleurs s’épanouir dans son travail par exemple.

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Et bien sur, n’hésitez à me poser toutes vos questions !