Les 3 déclics qui ont véritablement changé ma vie.

Lorsque Florence m’a proposé de participer à son carnaval d’article, le sujet m’a tout de suite interpellé. Des déclics ? Bien sûr j’en ai eu ! Mais il m’a fallu me creuser les méninges pour me remémorer mon parcours ! Car une fois que j’ai su dépasser un cap, que j’ai débloqué des schémas très anciens chez moi et que je suis passée à l’action, plus rien n’était comme avant. J’ai eu tendance à parfois oublier à quel point cette vie ne me ressemblait pas ! Pourtant, il est important de s’en souvenir pour savoir le chemin que l’on a parcouru. Il est important de s’en souvenir pour remercier ces mésaventures de nous avoir finalement sauvé la vie.

Depuis plusieurs mois maintenant, j’ai décidé de changer de vie. Mais quelles ont été les déclics, que s’est-il véritablement passé pour moi et quel impact ai-je eu sur les autres ? Pour en savoir plus, lisez cet article jusqu’au bout !

1er déclic : l’arrivée de mes enfants et mon épuisement parental

La mère idéale

Avant de devenir mère, j’avais eu le temps d’imaginer cette vie, d’imaginer mon rôle de mère, la façon dont je me comporterais avec mes enfants, comment je saurais concilier vie pro et vie familiale. Nous avions même programmé le moment où mon amoureux et moi aurions des enfants. De mon côté, il me fallait trouver ce moment idéal : avoir un CDI, une maison, un grand voyage. C’est ce qu’il s’est passé. Je trouvais le moment idéal pour avoir notre enfant, j’étais prête.

Finalement, est-on toujours prêt à avoir des enfants ? Est-on toujours prêt à passer d’une vie à deux à une vie de famille ? Est-on prêt à partager notre temps et à porter la responsabilité de ces petits êtres ?

Mon premier enfant est né. J’étais dingue de lui, des sentiments que je n’avais jamais connu se sont emparés de moi. Un sentiment d’amour inconditionnel qui me faisait croire que j’allais tout “gérer” sans broncher. Première erreur : l’amour inconditionnel n’existe pas. Deuxième erreur : je ne pouvais pas “gérer” cette nouvelle vie comme on gère un planning.

Je ne pouvais l’aimer qu’en traversant des expériences avec lui : l’expérience de ma maternité naissante, l’expérience de l’éducation que l’on donne à son enfant, l’expérience d’une vie de couple avec enfant, les challenges de développer ma vie professionnelle en ayant un enfant en bas âge et j’en passe. Et ce ne se faisait pas sans émotions et sans fatigue. Avec lui, mon amoureux et moi avons connu la fatigue parentale. C’était normal.

Devenir parent n’est pas un long fleuve tranquille et j’ai traversé tout un tas de sentiment que je n’avais pas soupçonné chez moi. Avec lui, j’ai beaucoup appris sur moi, sur mes réactions, sur les émotions qui me traversaient et comment faire pour ne pas être dépassée par elles. Je suis toujours et serai sans doute toujours dans cet apprentissage. Ce qui a changé pour moi : je sais reconnaître les émotions qui me traversent et je culpabilise moins. Je n’attends pas que la cocotte minute explose (sur ce sujet, vous pouvez trouver l’interview de Sébastien Bourgeon très inspirante ici). Je trouve des moments à moi pour décompresser, je délègue davantage et je vis l’émotion si elle me traverse. Je ne la nie plus.

maman fatiguée

La coupe est pleine !

A l’arrivée de notre deuxième enfant, de nouvelles aventures se sont invitées à la maison. Ou plutôt dans notre lit, sur le canapé, dans nos bras, par terre, tout le temps. Notre deuxième enfant a démarré sa vie par une sténose du pylore. Il s’agit d’une maladie familiale du nourrisson qui a nécessité une opération, et de ce fait un séjour de 5 jours (et nuits !) à l’hôpital. Il vomissait absolument tous ses biberons, était déshydraté et très maigre. Cette expérience a été le début d’un long combat. Après l’opération il a beaucoup pleuré, tout le temps pendant 3 longs mois, il se contorsionnait, nous ne pouvions le poser. Nous étions impuissants.

Certains peuvent connaître des combats plus longs et plus douloureux mais je ne suis pas là pour compter les points. Cela a été très douloureux pour moi à tel point que je me suis retrouvée au bord au gouffre. Je me sentais nulle comme mère, je voulais tout laisser tomber, partir loin de cette famille. Les pleurs de mon bébé ne me faisaient plus rien. Je ne réagissais plus ou au contraire je pleurais à chaude larme. La relation avec mon amoureux s’est aggravée petit à petit, au point de parler séparation.

Je me dirigeais dangereusement vers un burn-out parental.

choix de se faire aider

Le vrai premier déclic s’est situé à ce moment là. Lorsque j’ai pris conscience de mon épuisement et des conséquences sur ma vie. C’était tout simplement désastreux. Il me fallait changer les choses, sortir de ce cercle infernal, trouver la sortie. Je ne prenais plus plaisir à être avec mes enfants, mon couple était en péril, je ne me reconnaissais plus. Vous reconnaissez-vous dans ces symptômes ? Si oui, je vous conseille vivement d’en parler autour de vous et de vous faire accompagner.

La prise de conscience de cet état a été la première étape. La deuxième consistait à accepter les mains tendues. C’était la seule manière de m’en sortir et de voir le bout du tunnel. Soit je partais, soit je me faisais aider. J’avais un choix à faire. Il n’a pas été long à prendre dans mon cas. La coupe était pleine ! J’avais aussi conscience que la fuite n’était pas une solution. J’avais l’intuition que ma vie pouvait être différente, plus douce. Et ça a été le début d’autres belles prises de conscience et de nouveaux choix de vie.

2ème déclic : ma vie professionnelle a-t-elle du sens pour moi ?

Les premiers choix de vie

Psychologue de formation, j’exerce ce métier depuis maintenant plus de 10 ans. Dix années parsemées de doutes, de manque de confiance en moi et en mes capacités, de CDD, de remplacements de congés maternité… J’ai écumé plusieurs structures, j’ai vu le métier sous différentes facettes. J’ai aimé, moins aimé. J’ai fais de belles rencontres, d’autres plus chaotiques. J’ai progressé, pris confiance en moi. Mais je ne trouvais ma place nul part, comme s’il m’était impossible de me poser. Les changements de poste s’accumulaient, j’avais un CV bien rempli. Me vient alors une question : avais-je fais le choix de ce métier ? Qu’est ce qui m’a poussé à devenir psychologue ? Qui ou qu’est ce qui a orienté ce choix ? Ce métier me ressemblait-il ? Me sentais-je épanouie ? Est ce que je portais un masque ou étais-ce vraiment moi ? Toutes ces questions, je me les suis posée récemment.

Le premier vrai choix pour moi a été de m’installer en libéral. Un bureau rien qu’à moi, avec mes couleurs, mon style, l’ambiance que je choisis. J’avais le sentiment que dans ce contexte, je serai libre de mon temps. Je me disais que je voulais travailler seule, sans répondre à des ordres, sans remplir des tableaux qui n’ont aucun sens pour moi, sans participer à des réunions hebdomadaires ennuyeuses à mourir. Car ce qui était sûr avant cela, c’est que je m’ennuyais. Je ne trouvais pas de sens à ce que je faisais. Je n’osais pas être plus ambitieuses. Je n’osais pas utiliser et montrer mes vrais talents.

local psychologue saint herblain

Que puis-je faire de ce burn-out parental ?

Après l’épuisement parental, j’ai eu le deuxième déclic de changer mon regard sur ma vie : je voulais concilier vie professionnelle, vie familiale et vie personnelle. C’était sûr, je voulais trouver cet équilibre.

Le burn-out a un sens qu’il nous faut chercher à comprendre. Dans ma vie, il a marqué un tournant et avait un sens que je ne soupçonnais pas.

J’ai d’abord pensé que je voulais travailler uniquement sur ce sujet : accompagner les parents épuisés, d’où l’idée de ce blog. Or, depuis sa création, j’ai fait beaucoup de chemin. Je n’abandonne pas pour autant les parents épuisés car à mon sens,  il est important de parler de ce sujet pour agir en faveur de la prévention et faire en sorte que les jeunes (et moins jeunes) parents se sentent moins seuls. J’écris d’ailleurs un livre sur ce sujet (burn-out parental et burn-out professionnel) qui sortira courant 2020 ! Un des choix que je n’aurais jamais imaginé (osé !) faire auparavant ! Et j’en suis si fière !

Sur ce chemin, j’ai rencontré Madame Peur, Monsieur Je ne serai jamais à la hauteur, Madame Doutes, Monsieur Confusion, Madame Blocages. Ces gentils habitants ont semé le trouble dans mon esprit. “Suis-je si légitime d’accompagner les parents épuisés ?” “Et si je n’y arrivais pas ?” “Peut-être que je ne suis pas sur le bon sujet ?” “Les autres sont bien meilleurs que moi !” “Je ne fais pas ce métier pour gagner de l’argent, je guéris des êtres humains !” “Je n’ai pas d’idées, ça va être nul ce que je vais proposer, personne n’en voudra !”…. Ces questions faisaient partie de moi et avaient toujours fait partie de moi.

Je n’en comprenais pas le sens. A quoi cela me servait de me mettre autant de bâton dans les roues ? Je n’avançais pas. Je tournais en rond comme sur un rond point. J’avais décidé de prendre une sortie qui me faisait changer d’avis toutes les 5 minutes. J’avais décidé de tourner en rond. J’avais décidé que ces Monsieurs Madames étaient une bonne excuse pour ne pas aller au bout de mon projet.

C’est alors qu’il m’a fallu prendre une décision qui allait radicalement changer ma vie.

Je regarde vers l'avenir

3ème déclic : la rencontre avec le coaching

Voir grand !

Lorsque j’ai commencé à sérieusement travailler sur le projet du burn-out parental, j’ai intégré un mastermind d’entrepreneurs. Je n’ai donc pas fait les choses à moitié. J’ai directement rencontré des personnes qui avaient un parcours inspirant. J’étais impressionnée par leur expérience, là où ils en étaient, leur capacité à faire des choix, à prendre des risques, à oser vivre de leur passion. Ils semblaient vivre la vie qu’ils rêvaient d’avoir. Leur entreprise tournait bien et ils étaient toujours prêt à se remettre en question, à progresser, à apprendre et à partager leur expérience. Ils avaient tous deux choses en commun :

ils avaient un objectif bien en vue, ils savaient là où ils voulaient aller,

– ils avaient une énergie de dingue leur permettant de garder le cap sur cet objectif et d’être ambitieux.

Moi, je savais ce que je ne voulais pas et c’était déjà bien. Mais ce n’était pas suffisant à mon sens. Je voulais savoir où j’allais. Je voulais avancer malgré la peur, la confusion, les doutes. La rencontre avec ces personnes m’a permis de sortir de ma zone de confort et de voir dans quel état je pouvais être en travaillant sur le sujet du burn-out parental. Ce n’était pas normal. Je tournais en rond sur mon rond point et toute seule, je ne pouvais pas avancer.

C’est alors que j’ai cherché un coach. Le coach pouvait m’aider à débloquer mes mécanismes inconscients qui me faisaient survivre et m’aider à avancer vers un objectif pour avoir la vie équilibrée que je cherchais tant.

Et si je me reconnectais à ce que je suis ?

Mon choix s’est tourné vers un coach qui pratique ces déblocages de l’inconscient, son équipe et les stages qu’il propose. Il a vite vu en moi ce qui se jouait et a su me convaincre qu’il pouvait m’aider (c’est tout l’art de la vente, surtout lorsqu’on est en phase avec ce que l’on propose). Depuis plusieurs mois maintenant, je me fais coacher et j’adore. Je vois les transformations que j’ai opéré même si j’ai du mal à le dire.

Je m’attendais à être transformée rapidement, comme si mon coach avait une baguette magique me transformant de citrouille en carrosse. Sauf que ça n’a pas fonctionné comme je l’avais imaginé. Je me suis transformée progressivement, au rythme que j’avais finalement choisi. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, ni sans douleur. J’ai compris aujourd’hui qu’un entrepreneur qui réussit ne devient pas ce qu’il est en un claquement de doigt. Lui aussi est passé par des doutes, des peurs, de la confusion. Tous ces gens que j’avais rencontré au mastermind avait eu à peu près le même parcours que moi. Par contre, au moment où je les ai rencontré, ils en étaient au stade supérieur.

Dans la vie c’est pareil, lorsque vous rencontrez une femme qui a l’air épanouie, vous ne soupçonnez pas par quelles étapes douloureuses elle est passée. Quand vous voyez un artiste accompli, vous ne soupçonnez pas qu’il ait pu galérer à un moment de son parcours.

Le coaching m’a permis d’y voir plus clair : je me mentais. Le métier que j’exerçais ne me satisfaisais pas entièrement. Je pouvais faire mieux. Mais cela impliquait que je sois déloyale à ce que je faisais jusque là. J’étais déloyale au monde des psychologues. J’étais déloyale à ce que j’avais cru devoir faire : avoir un “vrai” métier entre les mains. Le coaching me paraissait socialement moins accepté et acceptable.

Je suis aujourd’hui en apprentissage et je suis coach pour les femmes qui veulent passer de l’épuisement à l’épanouissement. Vous voyez un lien avec ma vie ? C’est normal. Qui de mieux que moi pour en parler ? Et même s’il y a d’autres personnes qui traitent de ce sujet, je le fais forcément différemment. J’ai ma patte de psy, j’ai ma personnalité, ma couleur. Et elle vaut quelque chose. Je le sais maintenant.

Conclusion

Ce n’est pas simple, ce n’est pas sans douleur de changer de vie, mais ça vaut le coup d’être vécu.

Ma vie est aujourd’hui plus légère.

J’ai plus d’énergie.

Je refais du sport.

Je ne lâche rien.

Je passe à l’action.

J’ose faire différemment.

Je suis plus épanouie et ma vie s’équilibre. Non pas comme je l’avais imaginé. Rien ne se passe comme on peut l’imaginer.

Et vous, avez-vous décidé de changer de vie ?

A très vite,

Cathy

Psychologue et coach

De la femme épuisée à la femme épanouie.