5 idées pour ne plus subir la présence de ses enfants

Lorsque nous sommes parents, nous sommes remplis de périodes de doutes. Nous nous posons de nombreuses questions sur le rôle que nous devons tenir pour être parent. Souvent nous voulons être un parent parfait et être un parent heureux à tout moment pour profiter de cette merveilleuse aventure que nous apporte la vie !

Mais en vrai… ce n’est pas toujours comme cela que ça se passe !

Une aventure merveilleuse… ou presque !

Dans certains cas ou pour certaines personnes, il est parfois difficile de profiter de cette merveilleuse aventure.

Si vous passez votre temps à vous plaindre de vos enfants, à subir leur présence, alors vous êtes peut-être sur le chemin du burn-out. En particulier, sur le chemin de l’épuisement émotionnel qui risque de fortement dégrader la relation avec vos enfants (et parfois aussi avec votre conjoint et votre entourage !).

Vous n’êtes pas claires, vous les femmes, sur la maternité.

Un jour vous dites : ‘oh tu verras c’est merveilleux d’avoir des enfants. C’est la plus belle chose qui me soit arrivée !’

Et le lendemain : ‘Ne fais JAMAIS d’enfant !’

Florence FORESTI

Vous n’arrivez pas apprécier le temps que vous passez avec eux. Cela peut arriver à plusieurs moments de votre vie de parent, comme par exemple :

  • Quand ils sont petits : vous avez le sentiment de ne rien pouvoir faire seul lorsque vous êtes avec vos enfants,
  • Quand ils sont adolescents : vous avez l’impression de ne plus pouvoir dialoguer avec votre enfant, vous êtes agacé par sa non-chalence, son désir profond de vous contrarier…

Dans ces moments là, il est difficile d’accepter la situation et cela peut vous mener au burn-out parental.

 

La fuite est parfois plus simple

Certains d’entre vous vivent difficilement les week-end, les vacances scolaires en présence de leurs enfants. Ce n’est pas agréable, ce n’est pas un moment de détente. C’est fatiguant, étouffant.

Certains osent dire qu’ils préfèrent aller travailler plutôt que de s’occuper de leurs enfants. Ils se sentent alors moins épuisés en étant au travail. Le fait de préférer aller au travail plutôt que de s’occuper de ses enfants peut aussi être dû au sentiment de vouloir maitriser la situation.

Tandis qu’avec les enfants, tout est imprévisible.

Parfois, vous avez alors le sentiment de ne pas maitriser la situation. Vous subissez cet enfant qui vous harcelle de questions, qui vous demande sans cesse de jouer avec lui, qui veut vous parler de sa journée. Vous n’avez pas une minute à vous, même pour aller aux toilettes !

Au travail, nous avons nos habitudes. Nous savons, en général, ce qui va nous tomber dessus et nous pouvons gérer notre emploi du temps. Nous avons le droit à une pause !

Tandis qu’à la maison, nous nous sentons obligé de tout régler tout de suite (grand lapin se fait mal, il hurle et réveille petit lapin : nous n’avons pas d’autre choix que d’intervenir…). Nous n’avons pas toujours le mode d’emploi ni l’expérience ni le droit à une pause pour décompresser. Cela crée un sentiment d’impuissance et une perte de confiance en soi.

Pour travailler, nous sommes recruté sur notre expérience, nos connaissances.

Pour devenir parent, nous ne passons aucun entretien d’embauche ni aucun diplôme.

Il faut alors apprendre (sur le tas). Ou avec les conseils de nos aînés mais comme nous l’avons déjà décrit dans un autre article, la parentalité a fortement changé depuis 50 ans ! Et les conseils de nos parents ne sont pas nécessairement compatibles avec notre situation.

 

Subir ou agir…

Lorsque ces situations sont oppressantes pour vous. Lorsque vous vous épuisez à crier, râler sur votre enfant, cela signifie sans doute que vous subissez !

Or, si vous subissez, cela signifie que vous acceptez la situation.

En effet, subir c’est : “ supporter contre son gré une chose pénible, fâcheuse, désagréable. Avoir une attitude passive devant quelque chose, devant la vie. Se soumettre à une action, à une épreuve. Éprouver l’effet de quelque chose. Avoir à supporter l’autorité, la présence, le caractère de quelqu’un. Etre l’objet de quelque chose.” Ce n’est pas très réjouissant…

Si vous ne voulez pas subir, agissez ! Contre-balancez ! Créez le moment, la relation que vous désirez.

En tant que papa, mon conjoint a le sentiment de ne rien pouvoir faire quand il est seul avec les enfants. Ils le collent, le saoulent, le fatiguent. Il a le sentiment d’être étouffé par leur présence. Il subit. Il aimerait faire ce qu’il lui plait, retrouver ses moments à lui, seul, s’isoler. Faire une seule chose à la fois, sans être sans cesse interpellé, sollicité et dérangé ! Il a surtout le sentiment de ne pas pouvoir faire autrement et tout le monde en souffre. Lui parce qu’il a envie de fuir la maison. Mes enfants qui sont d’autant plus fatigants qu’il est fatigué. Et moi qui ne comprend pas pourquoi il réagit comme cela.

Son travail, selon moi, est de comprendre pourquoi cette situation est problématique à ses yeux. Pourquoi il ne parvient pas à changer les choses.

 

Les 5 actions à mettre en place dès aujourd’hui !

Tout d’abord, je vous conseille de ne pas perdre de temps en prenant le temps ! C’est-à-dire ? allez-vous me dire… C’est-à-dire : prendre du recul et essayer de comprendre ce qu’il se passe. En quatre mots : prenez soin de vous.

Cette situation a du sens, vous devez analyser le problème, prendre de la hauteur. Le problème n’est pas simplement de ne pas apprécier passer du temps avec vos enfants. Ce ne sont pas eux qui vous “saoulent” ou qui vous ”étouffent”… Il peut s’agir du travail, d’une contrariété, d’un conflit non résolu, d’une blessure non soignée… Vous devez chercher à comprendre pour que cela ne se répète pas. C’est un travail qui nécessite peut être l’aide d’un professionnel.

Je vous conseille ensuite de faire des deuils. Oui vous avez bien compris. Vous n’êtes plus seuls, vous devez partager (votre temps, vos bras, vos bisous, vos connaissances…).

  • Faire le deuil de faire une activité seul au moins jusqu’à son adolescence ! Votre enfant a besoin de vous. Il est rassuré par votre présence, a besoin d’avoir un modèle… Alors, allez percer des trous et achetez-lui sa propre boite à outils pour qu’il vous imite ! Attention à bien ranger ce qui blesse…
    Cela devient un jeu, un moment de partage et de complicité.
  • Faire le deuil des activités non-adaptés aux enfants (jusqu’à ce qu’il soit en âge) : trouvez une idée d’activité en commun que vous pouvez répéter (à l’infini) sans (trop) vous lasser  (aller à la piscine par exemple).
  • Faire le deuil des soirées télé/procrastination : acceptez que votre enfant a besoin d’être avec vous lorsqu’il ne vous a pas beaucoup vu de la semaine  (les soirées après l’école sont souvent courtes !). Faites place aux jeux !
  • Faire le deuil des grasses matinées le week-end : un bon moyen pour préparer des bons pancakes à votre chéri(e) !
  • Faire le deuil des imprévus : tout (ou presque) doit être désormais organisé ! Faites des plans (pas sur la comète) sur les prochains week-end. Comme cela, vous ne laissez pas de place à la flemmardise !

 

Voilà, tout est dit, ou presque. J’ai peut-être oublié des idées. Je vous laisse les noter en commentaires sous cet article. Espérant qu’il vous a plu !