Le déni : comprendre et s'en libérer.

Dans mon travail quotidien de psy-coaching, et même dans ma vie personnelle, je rencontre de nombreuses personnes en proie à un mécanisme insidieux : le déni.

Qu'est-ce que le déni, exactement ? Pourquoi est-il si difficile de le reconnaître, et surtout, pourquoi est-il si important d'en sortir ?

Ce mécanisme, bien que parfois protecteur à court terme, peut rapidement devenir un obstacle majeur à la sérénité et à l'accomplissement personnel.

Cet article se veut une exploration de ce phénomène, en s’adressant particulièrement aux femmes, mais avec une résonance universelle, car tout le monde peut être touché par le déni, moi y compris.

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Qu'est-ce que le déni ?

Le déni est un mécanisme de défense psychologique. Il survient lorsque l'esprit refuse d'accepter une réalité qui est trop douloureuse, inconfortable ou perturbante. En termes simples, c'est un refus inconscient de voir ou de reconnaître une vérité.

Ce mécanisme peut s'appliquer à des situations variées : une relation qui ne fonctionne plus, un problème de santé, une situation professionnelle toxique, ou encore des émotions réprimées.

Ce qui rend le déni si pernicieux, c’est qu’il agit de manière inconsciente. La personne concernée ne se rend pas compte qu’elle évite une réalité dérangeante.

C’est un peu comme être au milieu d’une tempête, mais fermer les yeux en espérant que les vents se calmeront sans intervention.

Ce mécanisme peut être utile sur le court terme pour se protéger d’un choc émotionnel, mais à long terme, il nous empêche d’avancer et de grandir.

Comment savoir si on est dans le déni ?

La question est délicate : Comment savoir si je suis dans le déni alors que, par définition, je n’en ai pas conscience ? C’est un paradoxe auquel beaucoup se heurtent. Cependant, il existe des signes qui peuvent vous alerter.

  1. Les autres vous renvoient à la réalité : Souvent, ce sont les proches ou même des collègues qui vous diront quelque chose comme : "Tu es sûre que tout va bien ?" ou encore "Pourquoi refuses-tu de voir ce qui est évident pour nous ?" Ces retours peuvent être douloureux, mais ils sont précieux.

  2. Vous vous sentez bloquée : Le déni se manifeste souvent par un sentiment de stagnation. Vous savez que quelque chose ne va pas, mais vous refusez de l’admettre ou vous trouvez toujours des excuses pour ne pas y faire face.

  3. Une réaction émotionnelle disproportionnée : Si vous avez une réaction émotionnelle intense ou disproportionnée face à une situation banale, cela peut être un signe que quelque chose de plus profond est refoulé.

  4. Le perfectionnisme ou l’obsession du contrôle : Certaines femmes, en particulier celles qui sont hypersensibles et perfectionnistes, utilisent le contrôle comme une manière de ne pas voir les problèmes sous-jacents. Cela leur permet de "tenir bon" en surface, tout en refoulant leurs peurs et leurs insécurités.

Quel est le problème d'être dans le déni ?

Être dans le déni peut sembler anodin au premier abord, mais les conséquences à long terme peuvent être profondes. Le déni nous empêche de voir la réalité telle qu'elle est, ce qui bloque tout processus de guérison ou de changement. Voici quelques façons dont le déni peut nous limiter :

  1. Il empêche la prise de décision : Si vous refusez de voir qu’une relation est toxique ou qu’un travail ne vous convient plus, vous continuez à avancer sans changer de direction. Vous êtes comme un navire à la dérive sans capitaine.

  2. Il crée un stress sous-jacent : Le déni ne fait pas disparaître les problèmes. Il les cache, mais ils continuent à vous affecter de manière inconsciente, ce qui peut créer un stress permanent et des problèmes de santé à long terme.

  3. Il entrave la croissance personnelle : Vous ne pouvez pas avancer si vous refusez de voir les obstacles sur votre chemin. En restant dans le déni, vous vous empêchez d’évoluer et de grandir en tant qu’individu.

  4. Il affecte vos relations : Le déni crée une distance entre vous et les autres. En refusant de voir ce qui ne va pas, vous pouvez devenir sourde aux besoins de vos proches, voire alimenter des tensions non résolues.

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Comment sortir du déni ?

Sortir du déni n’est pas facile, car cela demande de la vulnérabilité et une grande dose de courage. Voici quelques pistes pour amorcer ce processus :

  1. Reconnaître les signes : Soyez à l'écoute des réactions de votre corps et de vos émotions. Si vous ressentez de l'anxiété, de la fatigue chronique ou des tensions, demandez-vous ce que vous refusez de voir.

  2. Accepter la vulnérabilité : Admettre qu’on est dans le déni est une forme de vulnérabilité. Il est important d’accepter que tout le monde a des failles et que personne n’est parfait. La perfection est une illusion.

  3. En parler : Discutez avec une personne de confiance, qu’il s’agisse d’un ami, d’un coach ou d’un thérapeute. Parfois, le simple fait de mettre des mots sur ce que vous ressentez peut aider à dissiper le déni.

  4. Pratiquer l'auto-réflexion : Prenez le temps de réfléchir sur vos comportements et vos réactions. Pourquoi évitez-vous certains sujets ? Qu’est-ce que vous refusez de voir ? Tenez un journal pour noter vos émotions et vos pensées, sans jugement.

  5. Faire face aux vérités inconfortables : Sortir du déni nécessite de regarder en face des vérités douloureuses. C’est une étape difficile, mais essentielle pour avancer.

Exercice concret : Le test du miroir

Prenez 10 minutes pour vous asseoir devant un miroir. Regardez-vous dans les yeux et posez-vous ces questions :

  • Qu’est-ce que j’évite de voir en ce moment dans ma vie ?
  • Qu’est-ce qui me fait peur ?
  • Si je devais faire un changement aujourd’hui, quel serait-il ?

Notez vos réponses et prenez un moment pour méditer dessus. Cet exercice peut être confrontant, mais il permet de commencer à briser le mur du déni.

Qu'est-ce qu'on y gagne en sortant du déni ?

Le principal bénéfice de sortir du déni est la liberté.

Lorsque vous faites face à la réalité, vous récupérez le pouvoir sur votre vie. Vous cessez de vous laisser porter par les événements et commencez à faire des choix éclairés.

Voici quelques gains concrets :

  1. La clarté : Vous voyez les situations telles qu'elles sont, ce qui vous permet de prendre des décisions alignées avec vos besoins et vos désirs.

  2. L’apaisement émotionnel : En cessant de fuir la réalité, vous réduisez le stress inconscient qui vous habitait et vous vous reconnectez à vous-même.

  3. La capacité d'agir : En reconnaissant vos problèmes, vous pouvez enfin agir pour les résoudre. Cela vous permet de reprendre le contrôle de votre vie.

  4. La croissance personnelle : Sortir du déni est un acte de courage. Chaque fois que vous faites face à une vérité, vous grandissez en tant qu’individu.

Conclusion

Sortir du déni est une démarche courageuse, mais nécessaire pour retrouver un bien-être authentique. Cela demande de la force, mais les bénéfices sont immenses.

Pour conclure, je vous laisse avec cette citation inspirante de Carl Jung :

"Ce que vous niez vous soumet. Ce que vous acceptez vous transforme."

Prenez un moment pour réfléchir à cette vérité et demandez-vous : Qu’est-ce que je suis prête à accepter aujourd’hui pour transformer ma vie ?


Si cet article résonne en vous, et que vous sentez qu’il est temps de briser les chaînes du déni, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous. Ensemble, nous pourrons explorer ces vérités inconfortables et amorcer un nouveau chemin vers la sérénité.